Tiers-lieu rural en éco-construction : visite du chantier d’Amalurra au Pays Basque

Amalurra, un tiers-lieu rural exemplaire au Pays basque

Au cœur de la province du Labourd et de ses collines verdoyantes, dans la vallée alluviale de la Nive, on retrouve les plus beaux villages du Pays Basque. Dans l’un de ces charmants villages, Louhossoa, est né le projet d’un tiers-lieu rural, solidaire et éco-construit : Amalurra.

En basque, Amalurra signifie « Terre Mère« , un nom parfait pour ce nouveau lieu rassemblant vie sociale, écoconstruction et pratiques durables.

J’ai découvert ce projet avec une visite de chantier organisée à l’occasion de la pose de la première botte de paille en collaboration avec le Pavillon de l’Architecture de Pau.

Chantier du bâtiment à Louhossoa, inséré dans le tissu villageois
Amalurra : création d’un tiers-lieu bioclimatique et écologique pour revitaliser le cœur de Louhossoa

Un projet exemplaire dans la commande publique 🏛️

La mairie de Louhossoa a réalisé un premier appel d’offres pour être accompagnée dans la programmation de ce tiers-lieu rural et s’est entourée de Claude Barry pour définir les enjeux et le cahier des charges pour l’appel d’offres de maîtrise d’œuvre.

Label Equipe, représentée par Laurianne LASCURRAIN, en collaboration avec Mathilde BELASCAIN ont remporté ce concours. Elles ont fait le pari de viser le maximum des objectifs, en allant même au-delà des demandes en ajoutant l’insertion sociale, tout en valorisant le temps et la matière grise qu’un projet de cette envergure nécessite. Elles étaient plus chères que leurs concurrents mais leur proposition était la plus réaliste et c’est ce qui a engagé la commune dans ce choix. La technique et la matière grise 60% contre le prix 40% (critères qui seront réitérés pour le choix des entreprises de construction).

Elles avaient anticipé les problématiques de planning, de gestion des matériaux et des coûts qu’entraînent les choix forts de la commune avec l’intégration de bottes de paille et surtout d’un minimum de 30% de matériaux de réemploi. C’est la première expérience de marché public avec des matériaux de réemploi pour cette équipe d’architectes et elles en ont intégré dans tous les corps d’état du second oeuvre.

Pour réussir ce projet d’envergure, elles se sont entourées d’une équipe compétente en conséquence avec :

  • le Bureau d’Etudes ALDE pour la partie structure,
  • le Bureau d’Etudes Bénédicte MARTIN pour la partie thermique,
  • le Bureau d’Etudes INGETUDES ENERGIES pour la partie fluides,
  • le Bureau d’Etudes ACB pour la partie acoustique,
  • le Bureau d’Etudes GEODENAK pour la partie VRD,
  • le Bureau d’Etudes LILIKA PAYSAGE pour la partie paysagère,
  • le Bureau d’Etudes SB ECO pour la partie économie de la construction.
Vue du chantier avec le noyau structurel en voiles de béton brut à Louhossoa
Premiers murs en place sur le chantier du tiers-lieu Amalurra

Pourquoi créer un tiers-lieu rural ? Amalurra comme réponse locale

Une concertation citoyenne au cœur du projet 👥

Avec la fermeture du bar et du restaurant de Louhossoa, le village avait perdu un lieu de vie, de partage et de rencontres. Le conseil municipal s’est donc chargé d’organiser une concertation publique pour répondre aux besoins de ses concitoyens.

Il en en ressorti une envie commune de créer un tiers-lieu proposant divers usages et respectant la nature avec de fortes exigences : un bâtiment bioclimatique, pérenne , peu énergivore et avec un challenge dans l’utilisation des matériaux de réemploi. Les habitants et la commune sont pleins d’envies et ont besoin d’être accompagnés pour rédiger un programme et un cahier des charges pour un projet à la hauteur de leurs demandes.

Ce temps de programmation leur permis de faire différentes demandes de subventions auprès de l’Europe, de l’Etat français, de la Région Nouvelle-Aquitaine, du Département des Pyrénées Atlantiques et de la Communauté d’agglomération du Pays Basque.

Panneau de chantier du projet Amalurra à Louhossoa
Une maîtrise d’œuvre engagée et un financement multi-partenarial

Un lieu pour tisser des liens : café, coworking et solidarité locale 👬👫👭

Le projet de tiers-lieu solidaire se décompose en trois grandes parties :

  • LURRA : l’épicerie des producteurs locaux en agriculture raisonnée
  • MINTZO : le café / bar / snacking
  • AMALUR : le tiers-lieu rural permettant la réalisation d’expositions, d’ateliers et d’échanges (notamment autour des pratiques durables) et un espace dédié au co-working

Amalurra permet ainsi d’accueillir les différents besoins du quotidien dans un même lieu. Ce tiers-lieu rural mêle une logique d’ouverture et de proximité avec un renforcement de l’autonomie alimentaire locale par cette création d’un point de vente en circuit court.

Le projet compte également des bureaux partagés à l’étage, un local à louer ainsi qu’une douche pour les randonneurs de passage sur la commune.

A l’extérieur, on trouvera un jardin pédagogique, développé avec les associations et l’école communale qui se trouve juste à côté du projet de tiers-lieu.

LURRA 🌶️

L’épicerie locale a été implantée côté voirie et parkings afin de faciliter les livraisons des agriculteurs. Pour assurer une bonne synergie entre le café-bistrot et le magasin de producteurs, un comptoir commun a été imaginé. Ce choix permet à un seul gérant de coordonner l’ensemble de l’activité, tout en laissant aux producteurs la liberté de mettre en rayon eux-mêmes leurs produits.

En cohérence avec les ambitions écologiques des citoyens, les agriculteurs locaux sélectionnés pour l’épicerie sont tous en agriculture raisonnée (voire en cultures certifiées bio) et doivent appliquer les mêmes tarifs à l’épicerie qu’à leurs revendeurs, sans marge.

L’agriculture raisonnée est une approche agricole qui vise à concilier productivité, respect de l’environnement et santé humaine. Elle repose sur l’utilisation raisonnée des intrants (pesticides, engrais, eau, etc.) en tenant compte des besoins réels des cultures et des spécificités locales, tout en préservant la biodiversité et la qualité des sols.

Cela permet à Louhossoa de valoriser et d’encourager ce type d’agriculture localement : produire mieux, avec moins, et de manière durable. Et les habitants ont des produits de qualité locaux et accessibles, pour une meilleure santé et une valorisation des métiers agricoles.

Structure murale en béton avec murs préfabriqués en ossature bois en construction sur le site d’Amalurra
Vue depuis la façade ouest, où l’on trouvera l’accès à l’épicerie pour les approvisionnements des agriculteurs locaux.

MINTZO ☕

Situé lui aussi au rez-de-chaussée, le café-bistrot se veut convivial et largement ouvert sur l’extérieur. Il communique directement avec l’espace de l’épicerie, grâce à un comptoir partagé qui permet une gestion unifiée. Pour la vente des boissons, il bénéficie d’une licence IV mise à disposition par la mairie.

Pensé comme un lieu de rencontres et d’échanges, le café offrira aux habitants une diversité de services, tout en recréant un espace de lien social au cœur du village.

C’est le noyau d’Amalurra, il fait le lien entre tous les services de ce tiers-lieu rural et solidaire.

AMALUR 💻

En relation avec l’extérieur et le café, l’espace de co-working se trouve lui de plein pied avec une salle pouvant accueillir 6 à 8 personnes. Cet espace partagé continue de se développer à l’étage avec la création d’une salle d’activité et d’expositions au-dessus du café.

Intérieur en béton brut du bâtiment du tiers-lieu Amalurra à Louhossoa
Découverte du volume intérieur du futur tiers-lieu solidaire Amalurra : au rdc le café et à l’étage la salle d’activités.

Matériaux biosourcés, géosourcés, réemployés et chantier participatif: construire autrement

Pour réussir un projet avec autant d’ambitions environnementales, il faut penser aux contraintes de chaque choix dès la conception architecturale. Les démarches pour construire une architecture avec des matériaux biosourcés vivants comme la paille nécessitent d’anticiper les commandes pour être en phase avec les récoltes et ne pas avoir de rupture de stock local.

Pour utiliser des matériaux de réemploi, c’est d’autant plus une gymnastique dans la logistique car on ne sait ni la date ni la forme ni la couleur des surprises de réemploi que nous trouverons. Il faut prévoir des commandes spécifiques directes par la maîtrise d’ouvrage publique et pour les marchés avec les entreprises il faut faire des marchés à options selon les disponibilités sur le marché du réemploi.

Une architecture bioclimatique au service du vivant 🌿

La commune désirant un bâtiment rassemblant sobriété énergétique, confort d’été, durabilité, impact environnemental faible et utilisation de matériaux de réemploi, le choix d’une conception bioclimatique était indispensable. Ils sont même allés plus loin en intégrant une part de réinsertion sociale et de chantier participatif avec des ateliers ouverts au public pour la réalisation des enduits de terre crue.

Ossature bois-paille, enduits terre issus du site 🌾

Vous devez penser que sur mes photos du chantier, il n’y a pas beaucoup de matériaux biosourcés ! Malheureusement pour des raisons de structure, de contreventement sismique, d’inertie (et certainement de coûts aussi), le bâtiment se développe autour d’importants voiles et dallages en béton. Pour l’instant ce n’est que le bloc interne et l’on voit déjà les façades biosourcées se développer autour.

Les façades sont réalisées en murs à ossature bois préfabriqués et directement isolés en paille à l’assemblage en atelier. Ce choix de mise en oeuvre permet un chantier propre, une plus grande rapidité d’exécution et limite les risques de dommages sur les bottes de paille (prise d’humidité en particulier).

La charpente est également en structure bois et lorsqu’elle viendra recouvrir le bâtiment, les travaux d’enduits de terre crue intérieurs pourront démarrer. D’ailleurs, les équipes se sont entourées d’un spécialiste de la terre et de la paille Philippe Meau (il a aussi accompagné des projets de maisons en paille autoconstruites sur le département 64, je vous les ferai découvrir dans de prochains articles ! 😉).

La terre qui sera utilisée est la terre d’excavation du projet. Elle a été analysée par Nobatek et présente de parfaites caractéristiques pour réaliser les enduits intérieurs. C’est un chantier de plus qui permet d’expérimenter leurs recherches et d’enrichir leurs retours d’expériences pour le projet Nexterre (dont je vous ai parlé dans mon article de visite du chantier de l’extension de leurs locaux à Anglet).

Détail d’un mur en cours de montage avec remplissage paille

Pas de climatisation, mais un bâtiment passif et chauffé au bois 🪵

L’une des volontés fortes exprimées par la mairie de Louhossoa était de construire un bâtiment sobre en énergie. Ce souhait a guidé chaque choix de conception, depuis l’orientation bioclimatique jusqu’aux matériaux utilisés.

Grâce à une enveloppe performante en paille et terre crue, et à un travail fin sur l’inertie thermique du bâtiment (murs en béton brut, enduits terre), le projet atteint une performance passive : il n’a pas besoin de climatisation, même en été.

Pour garantir le confort d’été, le bâtiment mise sur une ventilation naturelle nocturne, des pergolas végétalisées protégeant des surchauffes en façade sud, et une organisation intérieure réfléchie, avec un noyau central qui joue le rôle de régulateur thermique.

En hiver, le besoin en chauffage est réduit au strict minimum : deux poêles à granulés suffiront pour chauffer l’ensemble. L’ensemble des parois accumule la chaleur et assure une température intérieure stable toute l’année, avec un confort thermique sans équipements énergivores.

Mur en ossature bois du tiers-lieu rural en chantier à Louhossoa
L’ossature bois en façade avant l’intégration des enduits terre intérieurs et des enduits à la chaux pour l’extérieur

Panneaux solaires, récupération d’eau, matériaux de réemploi ♻️

Afin d’améliorer sa sobriété énergétique, le tiers-lieu se coiffe d’une toiture pas totalement traditionnelle. Celle-ci est revisitée avec un pan sud recouvert de panneaux solaires. Et toutes les eaux de pluie sont récupérées et permettent d’arroser le jardin pédagogique.

Toujours dans la logique d’économie circulaire et de réduction des déchets, ce jardin pédagogique se compose d’un certain nombre de matériaux de réemploi avec des anciennes poutres pour faire des bacs jardiniers et des buses récupérées chez l’entreprise Vinci.

Le réemploi ne s’arrête pas au jardin puisque les sanitaires, les luminaires, le carrelage, les soubassement en bois et même le bar sont en réemploi. Ils viennent tout juste de trouver le comptoir adéquat pour leur espace. Et bien évidemment les enduits de terre crue sont le réemploi le plus local du projet avec les terres d’excavation du bâtiment lui-même.

Vue 3D du futur tiers-lieu rural Amalurra à Louhossoa avec pergola végétalisée et toiture solaire
Un tiers-lieu solidaire à Louhossoa : architecture écologique et lieu de vie partagé Image de Label équipe et Mathilde Belascain

Un chantier participatif à forte valeur humaine et pédagogique 🎓

Au-delà des ambitions environnementales, le projet d’Amalurra est allé chercher des ambitions sociales. Le tiers-lieu rural s’associe avec L’Escolinas, une association Ecole de la Transition Ecologique des Pyrénées Atlantiques. Cette école accompagne les jeunes de 16 à 25 ans en réorientation, en décrochage scolaire ou en situation de handicap (jusqu’à 30 ans) afin de les former aux métiers de la transition écologique.

Ce chantier est un chantier école pour eux, la formation préqualifiante d’Ouvrier de l’éco-construction se suivra à Orthez et sur le site de Louhossoa pour les ateliers pratiques avec des professionnels. Les 4 à 5 stagiaires réaliseront les enduits de terre crue intérieurs.

L’équipe a également prévu d’intervenir avec les enfants de l’école de Louhossoa. Les professeurs sont déjà en train de leur faire découvrir la construction en paille en parallèle avec le chantier qui se développe. Une journée d’ateliers et de maquettes est prévue par les architectes pour leur faire toucher l’expérience de la construction en paille et des enduits de terre crue avec la réalisation d’une fresque.

Prototype de mur en paille avec ossature bois, rempli pour la pose de la première botte de paille du tiers-lieu rural Amalurra à Louhossoa
Pose de la première botte de paille dans un prototype pour le tiers-lieu Amalurra.

Et si ce tiers-lieu rural devenait un modèle reproductible ?

La démarche engagée par Louhossoa est exigeante : elle demande de l’implication, du temps, et l’accompagnement de professionnels compétents. Mais elle montre surtout que ce type de projet est possible. Si ces exemples restent encore trop rares, ils prouvent qu’avec de la volonté politique, de l’écoute locale et des choix techniques justes, chaque commune peut, à son échelle, initier un lieu de vie durable et fédérateur.

Un lieu de vie inclusif et inspirant 🏡

Au delà de son inspirante architecture écoconstruite et bioclimatique, Amalurra est un lieu profondément humain, un véritable lieu de vie partagé. C’est un tiers-lieu rural, non seulement un lieu de partage et d’inclusion, mais un lieu qui fait sens localement. Il crée des liens entre les habitants du village mais aussi avec les agriculteurs locaux.

Accessible à tous, il regroupe une diversité de services :

  • une épicerie locale avec des produits d’agriculture raisonnée, locaux et sans marge,
  • un café bistrot de proximité,
  • un espace de co-working,
  • une salle d’activités et d’expositions,
  • un jardin pédagogique,
  • une douche pour les randonneurs.

Favorisant les liens sociaux entre locaux, visiteurs, porteurs de projet et curieux d’architecture, Amalurra regorge d’usages et de mixité sociale en milieu rural.

Groupe en visite sur le chantier du futur tiers-lieu rural à Louhossoa
Visite du chantier participatif du tiers-lieu rural et solidaire Amalurra

Reproduire Amalurra : écoconception, collectif, ancrage local 🌀

Ce projet est inspirant dans sa construction, tout d’abord par le choix d’une conception bioclimatique, l’utilisation de matériaux biosourcés, géosourcés et la grande part de réemploi local avec l’association basque Patxa’ma.

Mais aussi par sa gestion d’un projet de construction car la commune a fait le choix de privilégier la technique et les compétences plutôt que le coût, dans le choix de la maîtrise d’oeuvre comme dans le choix des entreprises. Elles s’assurent ainsi d’un bon déroulement de chantier en s’entourant d’entreprises compétentes et de plus, la majorité sont locales.

La force de ce projet est que ce n’est pas un exception isolée et que ses principes sont reproductibles :

  • une commande publique exigeante avec un programme ambitieux
  • une écoconception accessible
  • des matériaux disponibles et sourcés localement en amont du chantier (dès les phases d’avant-projet)
  • une gouvernance ouverte
  • un ancrage territorial fort

Chaque village ou petite commune peut créer son propre tiers-lieu. Sans devoir construire un bâtiment neuf, il suffit d’un lieu vacant, de quelques citoyens mobilisés, d’un soutien communal, et d’un architecte à l’écoute du vivant.
Ce tiers-lieu rural montre qu’il est possible de réinventer des espaces de vie collectifs où architecture, écologie et solidarité avancent main dans la main.

Vue latérale du chantier avec les montagnes basques en arrière-plan
Un tiers-lieu écologique en harmonie avec son cadre naturel

FAQ – pour aller plus loin 🌿

Comment créer un tiers-lieu ?

Pour créer un tiers-lieu, il faut commencer par définir un lieu, une vision partagée et les besoins du territoire. Ensuite, il faut construire une communauté d’usagers, choisir un modèle de gouvernance adapté, et penser à l’équilibre économique du projet.

Comment créer un tiers-lieu rural ?

Pour créer un tiers-lieu rural, c’est le même processus que pour un tiers-lieu de manière générale mais en intégrant les ressources et les spécificités locales. Il faut donc identifier les ressources locales, impliquer les habitants dès le départ, et adapter le projet aux spécificités du territoire (mobilité, services, activités). Un tiers-lieu rural naît souvent de l’envie de revitaliser un village ou de recréer du lien social comme dans cet exemple du village de Louhossoa.

Qui finance les tiers-lieux ?

Les financements peuvent venir d’un mélange de sources : subventions publiques (Europe, État, région, département, communauté de communes), collectivités locales, mécénat, crowdfunding, et parfois revenus d’activités (coworking, événements, ateliers).

Comment financer un tiers-lieu ?

Il faut tout d’abord élaborer un budget clair et en parallèle chercher des aides dédiées aux tiers-lieux (comme les dispositifs France Tiers-Lieux), solliciter des partenaires locaux, et penser à diversifier les sources : subventions, autofinancement, dons, ou prestations. Certains financeurs ont des budgets alloués selon les années sur des travaux ou des projets spécifiques et cela peut impacter certains choix dans votre projet, il est donc important de se renseigner dès le début.

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