Isolants écologiques : définition, exemples et conseils

Panneaux et rouleaux d’isolants biosourcés : chanvre, liège expansé, fibre de bois

Introduction

Vous avez froid l’hiver, chaud l’été… et vos factures d’énergie grimpent d’année en année ?
Et si le problème venait d’une isolation insuffisante ou mal pensée ? Vous vous questionnez sur la pertinence des isolants écologiques ? Laissez-moi vous accompagner avec cet article.

Dans le contexte actuel, l’État français tente de limiter les passoires thermiques pour diminuer notre consommation énergétique et faire face à l’urgence climatique. Le problème c’est que depuis l’apparition des matériaux d’isolation industriels, de nombreux logements ont été mal rénovés avec des matériaux inadaptés, souvent sous l’influence de filières peu soucieuses de la qualité globale. Ainsi votre logement est peut-être « isolé », pour autant vous y ressentez de l’inconfort au quotidien. C’est là qu’interviennent les isolants écologiques.

Vous construisez ou rénovez et vous cherchez une solution d’isolation respectueuse de votre santé et de l’environnement ? Mais difficile de s’y retrouver au milieu de toutes les solutions, entre l’impact carbone, le coût, la mise en oeuvre, la disponibilité, … et en plus chacun vous donne un avis différent entre les architectes, les artisans, les amis ou encore le ou la conseillèr(e) Maprimerénov !

Que vous soyez en construction ou en rénovation, cet article vous accompagne pas à pas pour :

  • comprendre ce qu’est un isolant écologique (biosourcé, naturel, recyclé) ;
  • découvrir les différents types d’isolants et leurs usages ;
  • connaître leurs avantages, limites, et pièges à éviter ;
  • savoir comment bien choisir selon votre projet, votre budget et votre climat.

Un premier guide essentiel pour faire un choix éclairé… et construire un habitat plus confortable, plus sain et plus écologique. Suivez-moi pour suivre mon marathon d’article sur les isolants écologiques.

Échantillons de paille, fibre de bois, laine de bois et ouate de cellulose sur fond bois
Paille, fibre de bois, ouate de cellulose… Ces isolants naturels répondent aux exigences d’une isolation écologique performante.

Qu’est-ce qu’un isolant écologique ?

Les isolants écologiques sont des matériaux limitant les déperditions thermiques tout en respectant l’environnement et la santé des occupants. Leur fabrication nécessite une faible énergie grise contrairement aux isolants conventionnels1.

Un isolant écologique est pensé dans une logique globale avec une recherche de diminution des émissions de carbone depuis sa fabrication jusqu’à sa fin de vie.

Il existe différents termes autour des isolants écologiques :

  • Isolants biosourcés 🌾
    Composés majoritairement de matières premières issues de la biomasse donc d’origine végétale ou animale comme la paille, le chanvre, la fibre de bois, la laine de bois, le liège expansé, la laine de mouton, …
    Les isolants biosourcés peuvent ainsi être bruts ou transformés, sans notion de production locale ou importée.
  • Isolants naturels 🌿
    Représentent la partie peu transformée des isolants biosourcés.
    Ce sont donc des matériaux d’origine naturelle mais toujours sans critères de localisation ni de traitements chimiques comme par exemple la laine de mouton qui nécessite des adjuvants contre les mites, le feu, les champignons et les bactéries.
  • Isolants recyclés ♻️
    Fabriqués à partir de matières issues du recyclage, ils participent à la valorisation des déchets comme la ouate de cellulose et les laines issues des textiles recyclés.
    Eux aussi nécessitent des traitements et leur fabrication est industrialisée.

Idéalement, les matériaux isolants écologiques combinent ces qualités : issus d’une ressource renouvelable ou recyclée, peu consommateurs d’énergie grise, performants thermiquement et de faible impact sur la santé des ouvriers et des occupants en répondant à des critères élevés de qualité de l’air intérieur.

En plus de cela, le cycle de vie complet du matériau est pris en compte :

  • origine géographique,
  • dépense énergétique liée au transport,
  • dépense énergétique liée à la production,
  • qualités sanitaires,
  • possibilités en fin de vie (compost, recyclage, revalorisation)

Sans ces exigences de matériaux performants, durables et sains, ce ne seraient pas des matériaux d’isolants écologiques et cohérents avec les enjeux environnementaux actuels.

Panneaux d’isolation en coton recyclé, fibre de bois et paille
Les textiles recyclés, la fibre de bois et la paille sont des exemples d’isolants écologiques alliant recyclage des matières et performance thermique.

Pourquoi choisir des isolants écologiques ?

Opter pour une isolation écologique, c’est faire le choix d’un confort durable, d’un habitat sain, et d’un geste meilleur pour notre planète. Découvrez en quelques points les avantages de ces isolants et pourquoi vous devriez les choisir (si ce n’est déjà fait !).

Réduction de l’impact carbone 🌍

Les isolants écologiques sont des matériaux qui ont un bilan environnemental bien meilleur que les matériaux conventionnels (laine de verre, laine de roche, polystyrène, polyuréthane, …).

Pour les isolants d’origine végétale, cela s’explique par leur stockage de CO2 tout au long de leur croissance. Ces matériaux sont ce que l’on appelle des puits carbones car ils absorbent et fixent le CO2 dans leur vie végétale et le rejettent plus ou moins selon leur fin de vie.

Ensuite, selon la forme finale des isolants écologiques, ils sont plus ou moins consommateurs d’énergie grise. Moins il y a de transformation, meilleur est le bilan carbone. Et pour ce qui est des isolants recyclés, étant donné qu’ils permettent déviter des incinérations ou des enfouissements de déchets, ils participent à réduire la pollution globale en valorisant les matières.

Dans les isolants les plus économes en énergie nous retrouvons la paille, les balles de céréales (balles de riz, balles d’épeautre, balles de sarrasin, …) la ouate de cellulose, le chanvre et les co-produits issus du maïs ou du colza ou du tournesol.

Il ne faut pas oublier dans vos choix que l’utilisation de ressources locales réduit considérablement l’impact global du chantier et soutient le développement de nouveaux métiers dans des filières vertueuses localement.

Régulation naturelle de l’humidité 💦

Les matériaux isolants écologiques sont pour la majorité des matériaux hygroscopiques et capillaires ce qui leur permet de gérer l’humidité en la capturant lorsque l’air en est saturé puis en la relâchant lorsque le taux d’humidité relative est redescendu.

Ils sont perspirants, c’est-à-dire qu’ils permettent de passer à la vapeur d’eau tout en ayant des performances thermiques inchangées et sans développer de moisissures (s’ils sont mis en oeuvre selon les règles de l’art!).

Amélioration du confort d’été 🌞

Les isolants écologiques denses comme la fibre de bois, la paille, les panneaux de liège expansé et les isolants végétaux en vrac (chènevotte, balles de céréales) permettent un meilleur déphasage thermique.

Et comme ce sont de bons régulateurs de l’humidité ambiante, la sensation de chaleur est moins forte pour les occupants et vous ressentirez un meilleur confort pour une même température donnée.

Amélioration de la qualité de l’air intérieur 💨

Une grande partie des isolants industriels peuvent émettre des composés organiques volatils (les fameux COV parfois mentionnés sur les étiquettes) ou contenir des substances irritantes (dans les liants, les fibres minérales, le formaldéhyde, etc).

Malheureusement les étiquettes COV ne sont pas assez significatives et il faut se renseigner précisément sur les matériaux pour qu’ils soient les plus sains pour votre intérieur. Même dans certains isolants écologiques, il faut avoir un regard critique et vérifier les adjuvants à la fabrication, particulièrement pour les laines.

En sélectionnant des isolants naturels non traités ou peu additivés, vous limitez votre exposition aux polluants intérieurs et améliorez la qualité de l’air de votre bâti mais aussi votre santé et la santé des ouvriers qui le mettront en oeuvre.

Adéquation avec la rénovation du bâti ancien 🏡

De part leurs qualité de régulation de l’humidité, les isolants écologiques sont les mieux adaptés dans la rénovation du bâti ancien. Les maisons anciennes sont des maisons qui respirent et transpirent, l’humidité va et vient et il ne faut pas vouloir créer une boîte étanche qui l’étoufferait.

Les matériaux industriels empêchent les transferts d’humidité, ce qui peut entraîner des problèmes à plus ou moins long terme sur les bâtis car la condensation ou la vapeur d’eau restent bloquées d’un côté ou de l’autre et le mur se met à pourrir.

Tandis que les matériaux biosourcés perspirants permettent de conserver un équilibre hygrométrique dans le bâti et l’humidité peut traverser dans les deux sens, elle ne reste jamais bloquée.

Attention tout de même à bien analyser les sources d’humidité en amont car s’il y a des remontées capillaires trop importantes et l’apparition de moisissures même en ventilant correctement un pièce, c’est qu’il y a un problème à traiter avant de venir isoler.

Travaux de rénovation écologique avec des matériaux isolants écologiques : enduit terre projeté sur mur en pierre
Chantier de rénovation d’une maison ancienne avec un enduit terre-chanvre projeté, complément idéal dans une démarche durable

Les grands types d’isolants écologiques

A partir d’une même matière, les isolants écologiques peuvent se décliner sous différentes formes : vrac, laine, panneaux rigides, ou encore enduits mais ce sont alors des « correcteurs thermiques ».

Voici une liste d’exemples de matériaux écologiques, classés en trois grandes familles selon leur origine : végétale, animale, recyclage.

Les isolants écologiques d’origine végétale 🌱

  • Le chanvre 🌿
    • La laine de chanvre fabriquée à partir de la fibre, vendue en vrac, en rouleau ou en panneaux
    • La chènevotte fabriquée à partir de la tige rigide, vendue en vrac, elle est souvent associée à de l’argile ou de la chaux pour des enduits correcteurs thermiques mais aussi dérivée dans des briques ou des bétons isolants à bancher ou à projeter à la machine.
  • La fibre de bois 🪵
    • fabriquée à partir des sous-produits des scieries, elle existe en vrac pour un soufflage dans les combles ou dans des caissons mais aussi en panneaux flexibles ou rigides
    • les panneaux rigides sont plus lourds et plus cher mais sont meilleurs pour le confort d’été, de plus ils peuvent servir de panneaux supports d’enduits terre afin d’éviter les plaques de BA13
  • Le liège 🍾
    • à partir de résidus de fabrication, le liège noir est réduit en granulats puis chauffé, les panneaux de liège expansé noir sont agglomérés naturellement grâce à la résine du liège
    • à partir du recyclage des bouchons de liège blancs, même processus avec l’ajour d’un liant pour remplacer la résine dans le rôle d’agglomérant
    • utilisé également en vrac dans des bétons allégés ou enduits de correction thermique
  • Le lin 🧵
    • la laine de lin, tout comme la laine de chanvre, est fabriquée à partir des fibres, vendue en vrac, en rouleau ou en panneau
    • moins courantes, les paillettes de lin sont l’équivalent de la chènevotte et peuvent être utilisées dans des bétons isolants ou des enduits de correction thermique
  • La paille de blé 🌾
    • sous forme de vrac, seule en paille insufflée, comme le propose la coopérative Ielo en Nouvelle-Aquitaine ou bien avec un liant pour faire un béton allégé
    • sous forme de bottes de paille en isolation dans une ossature bois, comme dans la cuisine centrale à Champcevinel ou dans le tiers-lieu Amalurra à Louhossoa
    • ou bien par l’extérieur avec des demi-bottes (moins épaisses) et même en paille porteuse selon les caractéristiques et la mise en oeuvre
  • Les balles de céréales (riz, orge, millet, épeautre, avoine, sarrasin, …) 🍚
    • issues du décorticage des graines, disponibles sous forme de vrac pour des applications en épandage dans les combles, en soufflage ou en insufflation dans des caissons
    • elles peuvent être transformées en panneaux rigides après compression
    • ou encore être utilisées dans des bétons végétaux et des enduits de correction thermique
Coupe d’un mur isolé avec des bottes de paille dans une ossature bois, un exemple d’isolant biosourcé utilisé en construction écologique
Prototype d’un mur à ossature bois préfabriqué et isolé avec des bottes de paille : un isolant naturel et performant, idéal en construction écologique.

Les isolants écologiques d’origine animale 🐑

  • La laine de mouton 🐑
    • elle ne peut malheureusement pas être utilisée brute et nécessite différents traitements : triage, battage, démêlage, cardage, lavage, façonnage
    • on la retrouve en vrac pour les combles
    • mais aussi en rouleaux pour les parois verticales et les plafonds sous rampant
    • bientôt sous forme de panneaux rigides, avec le projet PAC0, mené par Nobatek en partenariat avec le laboratoire SIAME et l’I2M, pour développer des panneaux de revêtement intérieur en terre crue comprimée et fibrés avec de la laine de mouton pour augmenter la résistance aux fissures tout en ayant un matériaux 100% biodégradable

Les isolants écologiques issus du recyclage ♻️

  • Les fibres textiles recyclées 👚
    • sous forme de flocons en vrac, de panneaux ou de rouleaux
    • issus des fibres de cotons de l’industrie textile, ils sont de très bon hygrorégulateurs mais nécessitent des traitements chimiques et des liants polyesters pour les panneaux et rouleaux
    • une architecte parisienne a développé Fab-brick : des briques isolantes et acoustiques, fabriquées à partir des déchets textiles et de liants biosourcés.
      Elles permettent de créer des cloisons, sont autoportantes et n’ont pas besoin de finition puisqu’elles sont elles-même des oeuvres d’art.
  • La ouate de cellulose 📄
    • fabriquée à partir de journaux invendus, d’enveloppes et de chutes d’imprimerie
    • utilisée en vrac déversée dans les combles ou en insufflation dans des caissons en plancher, mur ou toiture
Ouate de cellulose manipulée à la main, isolant écologique issu du recyclage du papier
La ouate de cellulose est un exemple d’isolant écologique biosourcé, idéal pour une isolation thermique saine, efficace et économique.

Écologiques ne veut pas dire parfaits : les limites à connaître

Comme vu précédemment, certains isolants écologiques ont un bilan carbone moins positif que d’autres. Cela s’explique par différents facteurs :

  • l’ajout de matières synthétiques et de colles à la fabrication des panneaux et rouleaux
  • les traitements mécaniques plus ou moins lourds (comme les 6 transformations sur la laine de mouton par exemple)
  • les traitements ignifuges, antifongiques et mêmes insecticides
  • le manque de recyclabilité pour tous les matériaux transformés avec des adjuvants non naturels ou liés à la chaux
  • l’origine du produit et son circuit depuis la production végétale, animale ou la centrale de recyclage jusqu’à votre chantier

De plus, écologique ne veut pas toujours dire sain, cette catégorie d’isolants comporte des compromis. Les isolants nécessitant des traitements ignifuges, antifongiques et mêmes insecticides et l’ajout de colles et de matières synthétiques pour les rigidifier, sont non seulement plus consommateurs d’énergie mais également peuvent émettre des COV. Par exemple, la laine de bois est fabriquée avec ajout de colles et de matières synthétiques, ce qui émet des gaz très nocifs à la combustion et la rend non recyclable pour l’instant.

Les producteurs industriels ne sont pas uniquement des « pollueurs » et cherchent à limiter leur impact carbone eux aussi en créant des laines de verre avec l’intégration de verre recyclé et en développant des filières de recyclage. Un des problèmes de la laine de verre est son tassement dans le temps ce qui créée une perte de performance thermique et nécessite qu’on la remplace tous les 30 ans environ.

Il faut donc avoir un regard nuancé et critique. Il n’existe pas de matériau miracle, comme peuvent le prêcher certains artisans, mais il existe des meilleures solutions. Surtout dans la rénovation d’une maison ou d’une grange, le diagnostic du bâti existant est primordial pour proposer des solutions adaptées.

Une solution écologique englobe le matériau dans un projet d’ensemble, depuis la fabrication jusqu’à la mise en oeuvre, selon l’artisan et jusqu’à l’entretien du bâti et ses évolutions.

Comment bien choisir ses isolants écologiques ?

Au milieu de toutes ces solutions d’isolants écologiques, comment choisir le bon isolant pour votre projet ? Cela dépendra du contexte de votre projet, du climat local et de l’orientation de votre bâtiment, de votre budget et de la mise en oeuvre envisagée.

En fonction du type de projet 🛠️

  • Pour une construction neuve, je vais prêcher pour ma paroisse de « pailleuse » 😇
    Je vous conseille donc de prévoir dès le départ une construction en ossature bois, avec des montants calibrés pour les bottes de pailles qui sont disponibles localement (cela peut différer selon les machines utilisées, certains producteurs font aussi du sur-mesure).
    Certains mettent en place des caissons remplis de paille mais cela augmente les volumes de bois donc qui peut le plus peut le moins en restant dans la simplicité d’un système qui fonctionne très bien.
  • Pour une rénovation, particulièrement sur un bâti ancien avec des murs en pierre, en pisé ou en terre crue, il est essentiel de choisir des isolants perspirants, les plus compatibles possible avec la régulation hygrothermique des murs. Cela va dépendre aussi du côté que vous souhaitez isoler, vous pouvez garder une face du mur d’origine brute à l’extérieur ou à l’intérieur. L’isolation par l’extérieur vous permettra de limiter les ponts thermiques mais cela dépendra de vos goûts et surtout des règles d’urbanisme locales (PLUi, secteurs protégés des Bâtiments de France, …)
  • Pour de l’auto-construction, certains matériaux sont plus simples à poser comme de la ouate de cellulose en vrac ou des panneaux d’isolants biosourcés. Cela dépendra aussi du rendu de finition que vous souhaitez, de nombreuses autoconstructions sont isolées en bottes de paille et enduites de terre crue. Dans tous les cas, il est important d’être un minimum formé et/ou accompagné par un professionnel dans votre projet.
Maison en ossature bois avec isolation paille et chantier de rénovation avec projection de chaux-chanvre
À gauche, une construction neuve écologique en bottes de paille ; à droite, une rénovation de bâti ancien avec un enduit chaux-chanvre.

En fonction du climat local 🌦️

  • En climat humide, il faut privilégier les matériaux hygroscopiques comme le chanvre, la fibre de bois ou le liège pour améliorer la régulation de l’humidité intérieure.
  • En climat chaud, il faut privilégier des matériaux plus denses, avec un meilleur déphasage thermique comme la fibre de bois ou la paille pour améliorer le confort d’été.

En fonction de votre budget 💸

Pour un R=5, les prix des isolants écologiques vont de 5 à 100 €TTC/m2 hors mise en oeuvre : main d’oeuvre, ossature, parements, membranes, etc.

Pour rappel, R est l’indicatif de la Résistance Thermique, exprimé en m2.K/W, pour les murs on recommande minimum R=5, pour la toiture R=7,5 et pour la dalle basse R=3,5.

Selon votre budget, vous pourrez donc choisir des matériaux plus ou moins chers. Le coût varie selon les transformations nécessaires à la production de l’isolant, c’est bien pour cela que la botte de paille et la ouate de cellulose sont les moins chers. Mais il faut surtout qu’ils soient adaptés à votre projet !

Les bonnes questions à se poser ✅

  • L’isolant est-il compatible avec le mur/support existant ?
  • Est-il certifié (ACERMI, Natureplus, Excell+) ?
  • Quel est son impact sanitaire ? Contient-il des adjuvants ?
  • Est-il disponible localement ?
  • Quelle est sa durée de vie et sa recyclabilité ?
  • Est-il facile à mettre en œuvre dans un projet d’auto-construction ?

Conclusion

Les isolants écologiques offrent bien plus que de la performance thermique : ils participent à un habitat sain, durable, et adapté au bâti ancien comme au neuf. Ils ont chacun leurs propres avantages et inconvénients mais encore faut-il comprendre leurs spécificités, leurs limites, et choisir en fonction du contexte réel de ton projet.

Cet article vous offre une vue d’ensemble sur l’isolation écologique et c’est l’occasion pour moi d’initier une série d’articles sur ce sujet pour détailler chaque matériau un à un jusqu’à vous créer un tableau récapitulatif pour vous accompagner dans vos projets !

Panneaux et rouleaux d’isolants biosourcés : chanvre, liège expansé, fibre de bois
Echantillons d’isolants écologiques : chanvre, liège expansé, paille et la fibre de bois, des isolants biosourcés aux qualités complémentaires.



Et vous, que pensez-vous des isolants écologiques ? Lesquels avez-vous expérimentés ? Vous hésitez entre plusieurs pour votre projet ?

Partagez en commentaire, ce sera un plaisir d’échanger avec vous ! 😊

Et si vous souhaitez vous offrir un ouvrage détaillé sur l’architecture écologique, je vous recommande fortement L’isolation thermique écologique de Samuel Courgez et Jean-Pierre Oliva (39€TTC).

FAQ – pour aller plus loin 🌿

Qu’est-ce qu’un isolant écologique ?

Un isolant écologique est un matériau destiné à améliorer l’isolation thermique d’un bâtiment tout en respectant l’environnement et la santé. Il est souvent issu de ressources renouvelables (biosourcées), recyclées, ou à faible énergie grise, et présente un cycle de vie globalement vertueux.

Quel est le meilleur isolant thermique écologique ?

Il n’existe pas un meilleur isolant écologique universel, mais plusieurs très performants selon le contexte : en combles ou murs, la ouate de cellulose est très efficace et économique par exemple. Le choix dépend toujours du climat, du support, de l’humidité et du budget.

Quels sont les matériaux isolants écologiques ?

Voici quelques matériaux isolants écologiques couramment utilisés :

  • Paille
  • Chanvre
  • Ouate de cellulose
  • Fibre / laine de bois
  • Liège expansé
  • Textiles recyclés
  • Laine de mouton (traitée)

Chacun a ses avantages selon le type de chantier (neuf, rénovation, auto-construction…).

Les isolants biosourcés sont-ils vraiment sains ?

Pas toujours. Certains isolants biosourcés peuvent contenir des adjuvants chimiques (anti-mites, retardateurs de flamme, colles) qui nuisent à la qualité de l’air intérieur. Il est donc important de vérifier la composition complète du produit et de privilégier les certifications (Natureplus, Excell+…).

Les isolants écologiques sont-ils plus chers ?

À l’achat, certains isolants écologiques peuvent coûter un peu plus cher que les isolants conventionnels. Mais leur durée de vie, leur performance estivale et leur impact positif sur la santé en font un investissement durable.

Quel isolant écologique choisir pour sa maison ?

Pour une rénovation écologique de maison ancienne, il est important de choisir un isolant perspirant qui laisse respirer les murs. Le chanvre, la fibre de bois ou la ouate de cellulose sont particulièrement adaptés aux murs en pierre, en terre ou en pisé.

  • En rénovation de bâti ancien : le chanvre, la fibre de bois ou la paille sont adaptés.
  • En auto-construction : la paille ou la ouate de cellulose sont idéales.

Quels sont les isolants les plus écologiques ?

Les isolants les plus écologiques sont ceux qui cumulent :

  • Une ressource renouvelable ou recyclée
  • Une faible énergie grise
  • Une fin de vie recyclable ou compostable
  • Une absence d’adjuvants toxiques

Exemples : paille non traitée, chanvre local, ouate de cellulose sans sel de bore, liège expansé naturel.

Où acheter des isolants écologiques en France ?

De nombreux distributeurs spécialisés proposent des matériaux isolants écologiques en ligne ou en magasin, parfois issus de circuits courts. Le mieux est de vous rapprocher des filières locales par exemple pour le chanvre nous avons ici l’association Pyrénées Chanvre, pour la paille agricole vous pouvez consulter l’annuaire du réseau français de la construction en paille, filières de réemploi en cherchant les ressourceries locales, …

  1. Les isolants conventionnels sont ceux les plus répandus dans le domaine du bâtiment. On utilise le terme « conventionnels » pour les matériaux de construction généralisés avec l’industrialisation. Ces isolants sont souvent fabriqués avec un certain nombre de produits chimiques (nocifs pour l’environnement et pour la santé des occupants) et grands consommateurs d’énergie grise lors de leur production.
    Exemples : laine de verre, laine de roche, polystyrène. ↩︎
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